À la cosaque
Les cosaques sont entrés dans l'imaginaire des Français suite aux campagnes napoléoniennes de 1812, mais surtout de 1814 avec leur entrée sur les Champs-Élysées et l'occupation des alliés de 1814 à 1818.
S'ils sont dépeints parfois comme des barbares sanguinaires dans l'imaginaire populaire, ils sont bien différents dans les faits et ont été souvent diabolisés.
En 1812, alors qu'il prépare sa campagne, Napoléon charge l'historien Charles Louis Lesur d'écrire un livre sur l'histoire des Cosaques. Ce dernier ne sortira que deux ans plus tard, en 1814, alors que les dits cavaliers font brouter leurs chevaux sur les Champs-Élysées. L'auteur s'inspire de nombreuses sources pour faire cette compilation qui dépeint les redoutables et intrépides guerriers sous un autre jour : il les dote d'une vue perçante, d'une ouïe fine, d'un odorat développé et d'un corps endurci, immunisé contre la rigueur du climat. Leurs chevaux bien que petits et mal battis, ont une force et une vitesse incroyables et sont très endurants, comme leurs propriétaires, et ne craignent ni la soif ni la faim ni le froid ni la fatigue. Cependant, il les dit rétifs et réticents à tout ordre et toute discipline. Son ouvrage sera récompensé en 1816 par le tsar Alexandre Ier.
Comme souvent une présence étrangère de longue durée influence automatiquement la culture et la mode du pays envahi. C'est ainsi que certaines expressions ou usages apparaissent dans la langue française :
- Cosaque (substantif) : personnage terrible et cruel, rustre, maraudeur
- Cosaque (adjectif) : cruel, grossier
- Cosaquerie : invasion soudaine d'un détachement ennemi, se terminant par un viol, cruauté faite avec joie, par pur plaisir de faire le mal
- Cosaquer : assourdir
- Cosaqué : victime de traitement, semblable au cosaque, capturé par les Cosaques
- Cosaquée : violée
- À la cosaque : impudemment