Legs belge

07/03/2021

Le 11 février 1818, alors que le duc de Wellington rentre le soir chez lui, une balle siffle. Le tireur s'enfuit. La police arrête un ancien sous-officier français, Pierre-Joseph Cantillon, né à Wavre en 1788. Fortement soupçonné, il est toutefois acquitté, faute de preuves.

Il n'en fallut pas plus pour qu'un quatrain répété dans Paris courra les rues, se terminant par...

L'imbécile visa trop haut,

Il l'avait pris pour un grand homme.

Statue de Wellington en Écosse
Statue de Wellington en Écosse

À Sainte-Hélène, Napoléon décida de léguer 10 000 francs...

Au sous-officier Cantillon qui a essuyé un procès, comme prévenu d'avoir voulu assassiner Lord Wellington, ce dont il a été déclaré innocent. Cantillon avait autant de droit d'assassiner cet oligarque que celui-ci de m'envoyer, pour y périr, sur le rocher de Sainte-Hélène.

Cantillon se prétendait sergent des grenadiers de la Garde, vétéran de Russie et de Waterloo. En réalité, serrurier de profession, conscrit de 1808 arrivé au 112e de ligne en septembre 1807, il sera réformé le 27 décembre 1809. Après ses aventures judiciaires, il reviendra en Belgique, touchera le legs impérial en 1823, obtiendra la médaille de Sainte-Hélène 25 ans plus tard et s'éteindra à Bruxelles en 1869 à l'âge de 81 ans. 

Frank Grognet - Blog historique
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