El Charro

28/03/2020

La guerre d'indépendance d'Espagne fut le tombeau de la Grande Armée qui lui coûta au total 250 000 hommes dont près de la moitié par maladie ou accidents, 77 000 par les guérilleros  et 45 000 lors de batailles rangées, ce qui équivalait à une centaine de morts par jour.

Peu de généraux espagnols ou portugais valaient leurs équivalents français ou anglais, mais l'Histoire a retenu le nom de certains chefs comme le guérilleros espagnol Julian Sanchez Garcia, appelé le Charro (1774-1832).

À l'âge de dix-neuf ans, il rejoint le régiment d'infanterie Majorque, envoyé à la guerre du Roussillon sous le commandement du général Ricardos. Il est blessé lors de son enrôlement dans la flotte anglo-espagnole qui a assiégé Toulon pour soutenir les royalistes français. Avec la chute de Toulon, il est fait prisonnier, retrouvant sa liberté un an et demi plus tard, après la signature de la paix de Bâle. Après sa libération, il participe à la guerre des oranges, qui éclate en 1801. Il participe à la défense de Cadix (1805), qui lutte désormais contre les Anglais de l'amiral Nelson, blessé par l'explosion d'un projectile. Après avoir récupéré, il rejoint de nouveau le régiment Majorque à Mérida.

Lorsque la guerre d'indépendance éclate, Julián rejoint l'armée, apparaissant le 15 août 1808 à Ciudad Rodrigo pour s'enrôler dans le régiment de cavalerie que la ville préparait. Dès le premier instant, il a insisté pour faire les choses à sa façon, en adoptant le costume et la selle du cavalier du champ de charro, au lieu de l'uniforme requise, ce qui lui permettait une plus grande mobilité et facilité de mouvement. Cinq jours après son enrôlement, il est d'abord nommé caporal et, un mois plus tard, sergent. Le 13 février 1809, il est promu. Commencent alors ses premières actions comme commandant d'un groupe de 12 lanciers, le groupe "Lanceros de Castilla" (qui au lieu de lances portait des bâtons de campagne). Ces troupes pratiquent la terrible guérilla pour défendre leur religion, leur roi légitime et bien-aimé et la liberté de la patrie jusqu'à leur dernier souffle.

SIl devient ce moment la terreur des Français dans la camapgne de Salamanque, point important sur la route des troupes napoléoniennes devant aller de la France au Portugal.

Il rejoignit le corps commandé par le général anglais Wilson avec le grade de colonel, mais avec sa propre autonomie et en appliquant ses propres méthodes. Le nombre de guérilleros sous commandement anglais devient si grand que sa troupe est rebaptisée Lancers of Castile Light Regiment, et finit par constituer la brigade Don Julián à partir de 1810.

Il y avait une chanson de l'époque sur sa personne :

Quand Don Julián Sánchez monte à cheval

Le diable arrive se disent les Français !

Quand Don Julián Sánchez monte à cheval

les Espagnols disent que les charros viennent !


Une particularité dans l'uniforme de ce cavalier hors norme montrait à quel point il haïssait les Français. Il était coiffé d'un couvre-chef de hussard français mais où l'aigle impériale avait été mis la tête en bas !

Don Julian, El Charro
Don Julian, El Charro
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