Sacré Berthier
Lors de la première Restauration en 1814, Louis XVIII restaure la Maison du Roi en recréant les prestigieuses unités que sont les mousquetaires et les gardes du corps pour sa protection personnelle, respectivement à l'extérieur et à l'intérieur du palais.
Les quatre premières compagnies des gardes du corps sont rétablies, mais deux nouvelles sont créées avec à leur tête deux anciens maréchaux d'Empire : la compagnie Wagram avec le prince du même nom comme colonel, Berthier, et la compagnie Raguse du duc que fut Marmont.
Lors des Cent-Jours, Berthier reste aux côtés du roi et le suit à Gand dans sa retraite. Napoléon était alors privé de son meilleur chef d'état-major, ce qui se ressentira à Waterloo.
Mais lors d'un entretien avec le généra Rapp, qui le relate dans ses mémoires, Napoléon espérait toujours que son ancien compagnon d'armes le rejoigne comme au bon vieux temps et il dira au général alsacien :
Concevez-vous cette b... de Berthier, qui n'a pas voulu rester. Il reviendra ; je lui pardonne tout, à une condition cependant, c'est qu'il mettra son habit de garde du corps pour paraître devant moi. Mais tout cela est fini.
